Une histoire depuis 1987

La campagne "Amnistie pour les éléphants" a été lancée en 1987 dans le but de réduire fortement, voire d'interdire, le commerce de l'ivoire qui cause le déclin de l'espèce, véritable massacre encore aujourd'hui.

 

En exclusivité, voici quelques échanges qui ont été retranscrits lors de cette campagne. Ils dénoncent les idées reçues et les ignorances de l'époque et qui peuvent persister encore à ce jour. Les chiffres énoncés ci-dessous correspondent à ceux de 1987.

 

Eléphant d'afrique, campagne "amnistie pour les éléphants"

 

"AVANT DE S’OCCUPER DES ELEPHANTS IL FAUDRAIT AIDER LES HUMAINS"

La destruction des richesses naturelles n’a jamais aidé les humains, bien au contraire.

Les éléphants, comme d’autres animaux sauvages, occupent souvent des habitats inutilisables par l’agriculture et l’élevage et représente une ressource importante (viande appréciée partout en Afrique, tourisme) dont la disparition ne ferait qu’appauvrir le continent. La campagne “ Amnistie pour les éléphants” ne cherche pas à empêcher les Africains d’exploiter cette ressource, mais à mettre fin à son pillage par des pays qui n’en ont absolument pas besoin.


"C’EST AUX GOUVERNEMENTS AFRICAINS DE PROTÉGER LEURS ELEPHANTS, PAS A NOUS!"

Les responsables africains font ce qu’ils peuvent, avec peu de moyens. Pratiquement tous les pays d’Afrique ont interdit la chasse à l’éléphant, mais tant qu’il y aura de l’argent à gagner il y aura du braconnage et des complicités à divers niveaux. C’est donc bien nous, pays consommateurs, qui sommes responsables de leur déclin et tenons leur avenir entre nos mains.


"LA PRÉSENCE DES ÉLÉPHANTS EST INCOMPATIBLE AVEC L’ACCROISSEMENT DES POPULATIONS HUMAINES ET LE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE"

L’ accroissement des populations rurales est en effet important. Ailleurs, comme chez nous, ce sont surtout les villes qui se développent et les campagnes qui se vident. Avant la flambée des prix de l’ivoire il y avait d’ailleurs plus de 2 millions d’éléphants sans la moindre gène pour l’agriculture, sauf conflits ponctuels nécessitants l’abattage d’un ou deux animaux dont la viande était distribuée aux villageois.

Aujourd’hui qu’il n’en reste plus que 400 000, le problème ne se pose même pas.


“L' ÉLÉPHANT EST UN VESTIGE DE LA PRÉHISTOIRE, DE TOUTE FAÇON CONDAMNE A L’EXTINCTION, COMME LE MAMMOUTH OU LES DINOSAURES”

C’est au contraire une espèce vigoureuse et dynamique, s’adaptant à tous les milieux, des confins du désert au cœur de la forêt humide, et dont les effectifs augmentent de 7% par an dans de bonnes conditions. Tous les spécialistes sont d’accord pour affirmer que c’est une espèce qui réagit le mieux et le plus rapidement aux mesures de protection prises en sa faveur.

 

“SI L’ON TUE PLUS DE 100 000 ÉLÉPHANTS PAR AN, C’EST QU’ILS NE SONT PAS AUSSI MENACÉS QUE VOUS L’AFFIRMEZ”

Oui, mais le poids moyen des défenses exportées est tombé de 13kg pièce en 1973 à 4,6kg en 1986, et approche maintenant les 3kg. C’est la preuve que l’on ne trouve presque plus d’éléphants mâles adultes, porteurs de belles défenses, et que les braconniers tuent maintenant des femelles et des jeunes, ce qu’aucune population animale ne peut supporter. Il faut donc agir IMMÉDIATEMENT,  tant qu’il est encore temps. 

 

Logo de la campagne "Amnistie pour les éléphants"

En 2021, il y a toujours urgence...  le mot IMMÉDIATEMENT prend encore tout son sens.

 

Pour aller plus loin, n'hésitez pas à aller consulter la page de la SNPN qui retrace tous les évènements de cette campagne.